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Jour 10 : Etsaut Gabas


23km
1610m
1192m

Après ces deux journées en gîte, je vais mieux et nous essayons de reprendre un rythme et des distances normales, sinon nous risquons de finir la traversée en plein hiver.

Cela tombe bien car la journée d’aujourd’hui est vraiment très belle de par les chemins que nous empruntons.

La journée démarre par le chemin de la mâture. Le chemin de la Mâture est un chemin de 1 200 mètres de long, taillé dans le rocher d'une falaise. Formant une gouttière de quatre mètres de haut pour quatre mètres de large sur plus de 900 mètres de son parcours, il surplombe les gorges d'Enfer de 200 mètres. Il fait face au fort du Portalet, situé de l'autre côté du ravin, à la confluence des deux cours d'eau.

Achevé en 1772, ce chemin permettait l’exploitation des forêts en amont avec pour objectif de constituer une marine de guerre.

Quant au fort du portalet, il était chargé de protéger la route du col du Somport. Il servira de lieu de détention pour des personnalités politiques sous le régime de Vichy puis brièvement, après guerre, pour le maréchal Pétain.

Ci-dessous le fort du portalet, le chemin de la Mâture et les gorges d’enfer

Nous continuons cette journée avec de très beaux chemins, paysages et lacs, notamment le lac gentau.

#photo105

Nous nous arrêtons en milieu de journée au refuge d’ayous car le temps se dégrade fortement et que nous ne voulons pas finir complétement trempés.

En repartant sur ce chemin, nous apercevons le fameux pic du midi d’Ossau qui culmine à 2884m. Sa forme caractéristique et son isolement — il est parfaitement aligné dans l'axe de la vallée d'Ossau et entouré de sommets nettement plus bas — rendent le pic particulièrement visible et reconnaissable depuis les plaines d'Aquitaine. Les Béarnais vouent un attachement particulier au pic, qu'ils surnomment familièrement Jean-Pierre.

Ci-dessous le pic, malheureusement un peu dans les nuages à cause du mauvais temps

Le lac Gentau

Nous finissons cette journée -une fois n’est pas coutume- sous des trombes d’eau qui nous forcent à trouver un abri pour la nuit. Nous trouvons un espèce d’appartement dortoir situé dans une résidence. Le propriétaire n’est même pas présent sur les lieux, nous l’avons brièvement au téléphone et il nous donne les accès, puis le paiement se fait en ligne sur Internet.

Dans cet appartement se trouve de nombreux autres randonneurs, dont Baptiste, qui est aussi sur le gr10 mais qui lui triple les étapes quotidiennes. Nous partirons ensemble le lendemain.